10 janvier 2006
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L'escroquerie électronique en provenance d'Afrique francophone: vecteur insoupçonné de la francophonie dans le monde.
(toute ressemblance avec un titre d'exposé d'Espace Mondial serait purement fortuite)
175 millions de francophones, soit 175 millions de gogos potentiels pour des arnaques en tous genres. La plus classique commence toujours avec un courriel du type "mon papa milliardaire est mort, ma maman est morte, je suis coincée à l'hôtel Ibis de Bouaké avec la clé de mon coffre-fort, aidez-moi!". S'en suivent des demandes excentriques aboutissant sur les inévitables frais de dossier à verser, à la suite de quoi notre mystérieuse subsaharienne en détresse s'évapore aussi rapidement qu'un mirage tchadien.
Initialement parti du Nigéria, ce type d'arnaque a donné des idées à des escrocs de divers pays d'Afrique francophone (parfois opportunément délocalisés en Europe occidentale comme en témoignent des adresses IP @free.fr par exemple, célèbre fournisseur d'accès ivoirien) qui ont rapidement développé le filon en adaptant la magouille dans la langue de Molière.
Pour mieux comprendre le phénomène, je ne saurais trop vous conseiller la visite du site de la géniale Julia Brandeau, pionnière dans le monde francophone d'un sport appelé en anglais scambaiting, et que l'on pourrait traduire en français par " de l'art de faire tourner les escrocs en bourrique". Si vous avez un peu de temps, allez jeter un coup d'oeil sur ses correspondances surréalistes et pleines d'humour avec des arnaqueurs du monde entier.
Initialement parti du Nigéria, ce type d'arnaque a donné des idées à des escrocs de divers pays d'Afrique francophone (parfois opportunément délocalisés en Europe occidentale comme en témoignent des adresses IP @free.fr par exemple, célèbre fournisseur d'accès ivoirien) qui ont rapidement développé le filon en adaptant la magouille dans la langue de Molière.
Pour mieux comprendre le phénomène, je ne saurais trop vous conseiller la visite du site de la géniale Julia Brandeau, pionnière dans le monde francophone d'un sport appelé en anglais scambaiting, et que l'on pourrait traduire en français par " de l'art de faire tourner les escrocs en bourrique". Si vous avez un peu de temps, allez jeter un coup d'oeil sur ses correspondances surréalistes et pleines d'humour avec des arnaqueurs du monde entier.
La publication, ô combien intelligente, des adresses de toutes les associations de Sciences Po sur une page du site de notre vénérable maison, n'est pas restée bien longtemps cachée dans les méandres de la toile. Au bout de quelques semaines, tout ce que la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin et la Seine-Saint-Denis comptent d'internautes mal intentionnés s'était repassé le message pour utiliser ce merveilleux fichier de clients que Sciences Po leur apportait sur un plateau d'argent.
C'est ainsi que notre boîte s'est rapidement retrouvée submergée de demandes subsahariennes en tous genres, que nous avons interprétées comme autant de manifestations d'intérêt pour la promotion de la francophonie dans le monde.
C'est ainsi que notre boîte s'est rapidement retrouvée submergée de demandes subsahariennes en tous genres, que nous avons interprétées comme autant de manifestations d'intérêt pour la promotion de la francophonie dans le monde.
La philosophie de la Pléiade étant de répondre à tous ses correspondants, chacune de ces personnes en détresse a reçu autant que faire se peut une réponse personnalisée. Parmi elles, nous avons connu la jeune Bintou, qui est devenue en quelques semaines l'égérie africaine des partisans de Pierre Messmer. Voyez plutôt...
N.B.: pour des raisons pratiques, l'intégrale du feuilleton ivoirien a été relégué au fond du blog. Ne pas tenir compte des dates de publication (10 janvier), sans objet.
N.B.: pour des raisons pratiques, l'intégrale du feuilleton ivoirien a été relégué au fond du blog. Ne pas tenir compte des dates de publication (10 janvier), sans objet.
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